
CME

La methode cme
Cette méthode de rééducation motrice vient du Chili, elle a été créée par Ramon Cuevas. Sa principale motivation était de trouver le moyen de “provoquer des réponses motrices active-automatiques“ chez les jeunes enfants présentant des retards dans le développement psychomoteur. L’hypothèse fondamentale est la possibilité qu’a le cerveau, dans une certaine mesure, à contourner les lésions existantes pour créer de nouveaux « câblages » (plasticité cérébrale). C’est-à-dire que le cerveau est malléable et que son développement peut continuer malgré les lésions.
Elle est destinée aux enfants qui ont des troubles du développement moteur non dégénératifs, quelles qu’en soient les origines, elle prend donc en charge un panel d’enfants et de handicaps très large. Il est possible de commencer la rééducation CME dès la naissance, et c’est vivement conseillé car cette approche nécessite d’exposer l’enfant à l’influence de la gravité avec un support le plus minime et le plus distal possible. C’est donc une approche assez physique pour le rééducateur.
L’objectif, à terme, est de donner la meilleure indépendance motrice possible à l’enfant, de l’acquisition du maintien de tête à l’acquisition de la marche autonome.
Programme
Il n’existe pas de centre CME proprement dit, à part le centre de Ramon lui-même au Chili où vont se former les futurs thérapeutes. Les parents ont la possibilité de se rendre là-bas directement pour le stage de leur enfant, mais le coût du voyage reste très élevé, en plus de celui du stage.
Sinon, il y a des thérapeutes français formés à cette méthode (il y en a peu et ils sont répartis dans toute la France) et chacun aura sa propre organisation.
Certains accueilleront les enfants de manière hebdomadaire, à condition d’habiter à proximité, d’autres uniquement sous forme de stages intensifs (une, deux voire trois semaines consécutives) et d’autres feront les deux.
Ce qui va différencier les thérapeutes, ce sera donc :
– leur lieu d’exercice
– leur niveau (il y a 4 niveaux en CME, les niveaux sont validés en fonction du nombre de stages effectués : niveau 1 en premier puis ainsi de suite jusqu’au niveau le plus élevé, le niveau 4 instructeur)
– leur formation initiale (les thérapeutes peuvent être kinésithérapeute, ergothérapeute mais aussi ostéopathe). Il est important de savoir qu’ils ne se sont pas tous formés auprès de Ramon Cuevas directement, ce qui n’enlève rien à leur compétence bien au contraire, mais j’ai personnellement toujours privilégié des thérapeutes directement formés là-bas.
– les tarifs sont fixés par les thérapeutes eux-mêmes. Pour les kinésithérapeutes une partie sera prise en charge par la sécurité sociale ce qui n’est pas négligeable. Les dépassements d’honoraires sont fréquents et compréhensibles (le thérapeute a un enfant par séance de 45 minutes en face à face), et je pense également qu’il est normal que les thérapeutes avec des niveaux supérieurs aient des tarifs plus élevés car ils ont engagé des frais plus importants pour leur formation et leurs allers/retours au Chili. Cependant si la séance dépasse les 100€, il faut vraiment se poser la question de la réelle motivation du thérapeute.

Les atouts
Un bilan est fait durant la première séance afin d’évaluer l’âge moteur de l’enfant et les possibilités de travail. Il existe de très nombreux exercices, il y en aura donc forcément qui seront adaptés à la pathologie et au potentiel de l’enfant concerné.
Il existe des exercices très techniques réservés aux thérapeutes mais il y en a aussi beaucoup qui peuvent être repris facilement à la maison à l’aide d’un kit de boites CME dédiées.
La motivation et la coopération de l’enfant ne sont pas requises dans la méthode. Il n’y a pas de consignes données à l’enfant, donc même des enfants qui ne peuvent pas suivre des consignes pour diverses raisons (âge, troubles cognitifs…) peuvent bénéficier de cette approche.

Les points a ameliorer
La méthode peut paraitre un peu « rustre ». En effet, la coopération de l’enfant n’étant pas imposée, certains exercices peuvent donner l’impression que l’enfant est « robotisé ».
Il n’y a que très peu de place pour le jeu durant les séances ce qui peut être très difficile pour certains enfants. Heureusement, certains thérapeutes arrivent à détourner l’attention et à rendre les séances plus fun.
Mes petits conseils en plus
Il est essentiel de bien choisir son thérapeute, qu’importe les kilomètres que vous devrez faire pour cela. Un thérapeute qui saura lui apporter le meilleur, la bienveillance, et l’envie de se surpasser.
Contact
Les thérapeutes que nous connaissons :
• Laetitia Ehrhart, une thérapeute à qui nous devons beaucoup, c’est avec elle que Louca a fait ses premiers pas. Elle est proche de Strasbourg. Ehrhartlaetitia@yahoo.com
• Cédric Bonte, un instructeur de niveau 4 qui se situe dans le Nord, que de bons retours le concernant.
• Aurélien Muguet, instructeur niveau 4 sur Paris, que des bons retours également.